Pour
les communes de petite taille, La carte communale devient le document
d'urbanisme.
La commune de Fontet
a entamé depuis plus d'un an la démarche d'élaboration
de sa carte communale.
La réunion du 22
mai 2003 a permis de présenter le projet aux fontésiens
venus nombreux pour l'occasion.
Les prochaines étapes sont
:
- L'approbation des services
de l'état
- Une enquête publique
auprès des Fontésiens.
- La création des documents
officiels
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La carte communale est un document d'application
du règlement national d'urbanisme (RNU). Elle vise à définir
un guide de lecture du RNU afin de mener une politique cohérente
et limiter les risques arbitraires.
DESORMAIS
- La carte communale devient un véritable
document d'urbanisme, pour les communes dépourvues de PLU.
- La
carte communale vise à délimiter les secteurs d'autorisation
ou d'interdiction de constructions ainsi que les secteurs où
les adaptations ou extensions de constructions existantes peuvent
ou ne peuvent pas être permises.
- La
carte communale ne sera approuvée conjointement par le Conseil
Municipal et le Préfet qu'après enquête publique.
- La
carte communale doit être compatible avec les dispositions prévues
dans le SCOT - PDU -PLH - Schéma de Mise en Valeur de la Mer
(SMVM) - et charte des Parcs Naturels Régionaux (CPNR)..
La carte communale : Un document
désormais opposable aux tiers
Intéressant a priori les communes en zone rurale
ou de petite taille, la carte communale constitue désormais un
document d'urbanisme à part entière.
Principale nouveauté : elle
doit faire l'objet d'une enquête publique.
Sous un aspect de légèreté, la carte communale
s'avère un véritable document d'urbanisme dont le contenu
doit respecter les grands principes de la loi SRU. A l'instar du projet
d'aménagement et de développement durable du PLU, le rapport
de présentation (pièce obligatoire avec le plan de zonage)
doit rendre compte des mesures prises pour respecter ces principes.
Nouveauté de taille par rapport la carte communale version "ante
SRU " : elle est désormais opposable aux tiers. C'est à
dire qu'elle doit faire l'objet d'une enquête publique avant son
approbation. " La prise en compte du concept "aménagement
et développement durable" et l'enquête publique entraîneront
nécessairement un allongement des délais de réalisation
d'une carte communale ", fait remarquer Francis Mélis, chargé
d'études au service Urbanisme et Aménagement de la DDE
31. " Contre quelques mois auparavant, il faudra prévoir
pratiquement une année pour disposer du document approuvé
".
Le cadre juridique
Une politique d'aménagement de l'espace orientée
vers un développement et un renouvellement cohérents,
solidaires et durables, grâce à des outils de planification
complètement articulés entre eux, privilégiant
la réflexion sur le fond et le projet de territoire :
- loi n° 2000-1208 du 13 décembre
2000, relative à la solidarité et au renouvellement
urbain, modifiée en 2002
- circulaire n° 2001-3 du 18 janvier
2001 relative à la présentation de loi SRU,
- décret n° 2001-260 du
27 mars 2001 relatif aux documents d'urbanisme,
- décret n° 2001-261 du
27 mars 2001 relatif aux zones d'aménagement concertées,
- décret n° 2001-262 du
27 mars 2001 relatif aux certificats d'urbanisme,
- circulaire n° 2001-262 du 3
avril 2001 relative aux certificats d'urbanisme.
- circulaire n°2001-63 du 6 septembre
2001 relative au rôle de l'etat dans la relance de la planification
Le cadre juridique est loin d'être complet, une
soixantaine de décrets et circulaires sont attendus dans les
mois qui viennent.
La loi Solidarité et Renouvellement Urbains
(SRU) a été modifiée par les lois sur la
modernisation des Sociétés d'Economie Mixte (SEM)
et la démocratie de proximité entraînant la
modification de certains articles du code de l'urbanisme.
- La loi n° 2002 - 1 du 2 janvier 2002
relative à la modernisation des Sociétés
d'Economie Mixte locale (SEM) modifie notamment l'article
L.122-5 al 3 à 5 du code de l'urbanisme.
- La loi n° 2002 - 276 du 27 février2002
relative à la démocratie de proximité
modifie notamment les articles L.122.2 al 1 et L.122.3 II
al 1 du code de l'urbanisme .
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Pourquoi une loi
sur la solidarité et le renouvellement urbains ?
Une évolution urbaine
très marquée ....
Depuis la deuxième guerre mondiale et plus particulièrement
pendant la période des Trente Glorieuses, la France s'est fortement
urbanisée. Aujourd'hui, 80 % de la population française
vit dans un espace dit urbain : agglomérations ou commune ayant
dans leur zone d'influence des territoires périurbains voire
ruraux. Les modes de vie ont fortement marqué l'évolution
de la ville en générant une distinction forte entre les
lieux de vie, de travail, de détente, de chalandise. La mobilité,
grâce à l'essor automobile, s'est accrue générant
des déplacements toujours plus nombreux et sur des distances
toujours plus longues. Parallèlement, les formes d'habitat et
les modes d'urbanisation se sont transformés : grands ensembles,
rénovation de centres urbains et lotissements sont devenus les
principaux éléments de la composition urbaine.
....et lourde de conséquences
Poursuivre cette logique de développement sans
tenter de la maîtriser conduirait à aggraver, de manière
difficilement remédiable, les tendances lourdes déjà
observées : extension mal maîtrisée de l'urbanisation,
gaspillage de l'espace, dépérissement de quartiers anciens,
marginalisation des quartiers périphériques, coût
des infrastructures, atteintes à l'environnement et à
la qualité de vie, approfondissement des inégalités
sociales
Comment le législateur
a-t-il prévu d'inverser la tendance?
Face à cette réalité, le législateur
a souhaité rénover le cadre juridique des politiques d'aménagement
de l'espace, afin d'assurer un développement et un renouvellement
urbains cohérents, solidaires et durables.
Cette volonté qui s'inscrit dans le droit fil
des lois Chevènnement et Voynet s'appuie sur trois principes
fondamentaux que l'on peut résumer ainsi :
l'exigence de solidarité des territoires urbains,
périurbains et ruraux d'un même bassin de vie, d'habitat
et d'emploi, pour définir un projet d'aménagement et de
développement durable respectueux de l'environnement et de la
qualité de vie élaboré dans un souci de transparence
démocratique.
Plus concrètement, à travers de nouveaux
outils de planification, la loi SRU vise à renforcer la qualité
et la pertinence des documents sur le fond, à mieux les articuler
avec les autres outils de planification (plans locaux de l'habitat,
plans de déplacements urbains...) à assouplir les procédures
d'élaboration et à les rendre plus transparentes. La loi
SRU est une loi ambitieuse au service du développement durable
s'inscrivant dans un cadre d'action décentralisé et démocratique
.
Cette nouvelle loi a
forgé de nouveaux outils ou modifié de manière
importante les outils existants
- Pour les zones urbaines : Le schémas de cohérence
territoriale (SCOT) remplace les schémas directeurs (SD).
- Pour les communes le plan local d'urbanisme (PLU)
succède au Plan d'occupation des Sols (POS).
- Pour les communes de petite
taille, la carte communale devient un véritable document d'urbanisme
- Les modalités de réalisation des zones
d'aménagement concerté (ZAC) et du régime des
lotissements ont été modifiées.
- Les règles de fond des autorisations d'occupations
des sols ne sont pas fondamentalement changées .
- Réforme de la fiscalité de l'urbanisme
(allégement des contributions qui grèvent l'acte de
construire, création d'une participation pour le financement
des voies nouvelles qui permettra de financer les équipements
d'infrastructures liés à la voirie publique).
- En matière d'insalubrité, la responsabilité
des propriétaires est affirmée et les locataires sont
protégés dans leurs droits.
- En matière de transports, l'objectif est
de mettre en œuvre une politique de déplacements au service
du développement durable.
La procédure :
La procédure est complexe et longue. Elle est très bien
expliquée dans le site suivant :
Documents complémentaires
:
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